Activités culturelles
Résidence d'artiste au Lycée Martin Malvy
C’est Jade Tailhandier, diplômée 2025 de l’Ensad Limoges, qui est invitée du 12 novembre au 16 décembre en résidence au Lycée Martin Malvy de Cazères sur Garonne.
Dispositif Coup de pouce de l’Ensad Limoges et en partenariat avec la ressourcerie Récobrada.
Restitution le mardi 16 décembre à 16h30.
« Jade Tailhandier est une artiste pluridisciplinaire dont le travail est un écosystème mouvant et dissident. Elle utilise l’installation, l’écriture, la vidéo, la peinture, le dessin, la photographie, la céramique et la sculpture pour créer des artefacts qui racontent des histoires.
Dans une approche animiste et syncrétique, elle s’intéresse aux histoires portées par les objets : leur ancrage territorial, leur mémoire historique, leur potentiel symbolique.
Ces artefacts, souvent fabriqués à partir de matériaux recyclés, hybrident les esthétiques populaires du système D avec l’emploi de matériaux plus nobles tel que la porcelaine.
Jade s’intéresse aux espaces expérimentaux pour accueillir des formes de vie autres, en convoquant folklore, rêves, savoirs botaniques et rituels réinventés ou oubliés. Elle est traversée par le hopepunk, les pensées écoféministes, queer, pirate et décoloniale, autant de récits qui cherchent à faire émerger des alternatives. »
Jade va travailler en ateliers avec les élèves de la section céramique et l’option arts plastiques du Lycée.
A partir d’un récit élaboré par les élèves, des personnages et des mondes vont émerger. Une installation en témoignera dans le grand hall du Lycée appelé « le nuage » par les architectes qui l’ont conçu. Quoi de mieux que de faire apparaitre des mondes dans un nuage. Hétérotopies paréidoliques.
Restitution de la résidence Céramique/art contemporain de Fouzia Khaia au Lycée Martin Malvy jusqu’au 5 décembre
En partenariat avec l’Ecole Nationale Supérieure de Limoges, Fouzia Khaia, diplômée en juin 2025, a été accueillie sur le territoire par la Commune de Martres Tolosane du 8 au 19 septembre et du 6 au 31 octobre.
Restitution lors du Salon des Arts et du Feu le 31 octobre et 1er et 2 novembre sur le stand de Pahlm, au Musée archéologique du Donjon et au Musée de la Faïence et le 7 novembre au Lycée Martin Malvy.
« Mon projet s’inscrit dans la continuité de mes recherches menées lors de mon diplôme, autour du motif comme langage, entre décor ancestral et expérimentation contemporaine. À Martres Tolosane, ville façonnée par une histoire riche de faïence et d’artisanat, je souhaite interroger la mémoire des formes qui habitent ce territoire et les réactiver dans un contexte contemporain.
Le motif, dans sa dimension à la fois ornementale, rituelle et structurante, sera au cœur de mon travail. En explorant les décors de la faïence martraise et les répertoires graphiques de la région et en m’inspirant également des motifs romains liés à la présence de la ville romaine de Chiragan, je chercherai à comprendre comment ces formes se sont transmises, transformées et répétées au fil du temps. Ce processus de répétition et d’évolution me permettra de constituer une archive vivante de ces motifs, tout en expérimentant leur déplacement vers d’autres médiums, d’autres gestes et d’autres temporalités.
Les outils numériques et les techniques de conception paramétrique seront intégrés à ce travail, afin de générer de nouvelles variations, d’envisager des transformations impossibles à la main seule, et de créer un dialogue entre savoir-faire traditionnels et innovation
contemporaine. »
Visite d'exposition lors de la journée d'intégration
Focus Florine Berthier au Garage Portet. « A creux perdu ».
« À creux perdu », de Florine Berthier c’est 98 photographies, images de l’édition éponyme.
« Ici je parle de ce temps qui est et qui passe, de ce que l’on va retenir, de ce qui va rester et de cette vie qui s’émiette et qui s’effrite.
Ce qui m’intéresse, c’est la matière, c’est la répétition, c’est l’épuisement, c’est la tension.
Je suis intéressée par la sculpture et la tension des gestes, qui sont pour la plupart du temps répétitifs et précis.
Mon travail fige quelque chose, il fige un état des choses, il reste la trace de ce qui a été.
Aujourd’hui, tout va vite, autour de nous, tout va vite.
On essuie du regard un paysage à toute vitesse, on passe très vite à côté de choses qui nous échappent.
Qu’est ce qu’il nous reste ?
Je propose un récit poétique du travail, du précaire, de ce que fait le temps, le passage.
À travers l’écriture, j’explore et scrute ce qui défile.
Je parle de ce que l’on va retenir, de ce qui va rester.
Ici je parle de cette idée d’être un passant et de cette manière à se raccrocher au vivant, à toucher le vivant à parler de ce temps à marcher dans la boue et regarder cette écorce d’arbre tomber.
À creux perdu, c’est 98 patates en ciment. Un moulage par jour. C’est un travail intimement lié à l’oeuvre de Béla Tarr, Le cheval de Turin.
Un repas par jour, une seule papate chaude. C’est un travail de sculpture et de photographie.
Ici, il est question de temps qui passe, de cette vie qui s’emiette, qui s’effrite, de cette même usure, de cette même fatigue et de ce temps qui est et qui est dur. »
Que reste-t-il de nos activités humaines qui produisent sans cesse de nouveaux objets.
Quelle poussière d’absence allons-nous déposer sur le monde en partant.
Quelle est cette insistance à vouloir exister.
Produire une forme, même la plus simple, n’est ce pas une façon de résister.
Avec un seul doigt, on peut toujours écrire dans la poussière.
Leticia De Souza Bueno en résidence au Lycée Martin Malvy